Pourquoi le tatouage était illégal à New York entre 1961 et 1997

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Au début des années 1960, la ville de New York a interdit tout acte de tatouage sur son sol. Les Tatoueurs ont du Cœur vous expliquent les (curieuses) raisons de cette prohibition, qui perdura pendant plus de 35 ans.

Prohibition du tattoo à New York : l’explication officielle…

On a du mal à imaginer la légendaire New York, ville la plus peuplée des États-Unis, jadis escale de marins pas forcément recommandables, puis devenue chantre de la contre-culture, interdire purement et simplement le tattoo pendant plus de trois décennies. C’est pourtant ce qu’il s’est passé en 1961 : cette année-là, le département de la Santé de la Grosse pomme décidait, non sans surprendre sa population, de rendre illégale toute réalisation de tatouage sur son sol.

L’objectif officiel ? Endiguer une épidémie d’hépatite B qui ravageait la population de la ville. Inflammation du foie due à une infection par un virus à ADN, l’hépatite B était considérée comme transmissible via les aiguilles des dermographes. Les autorités ont donc préféré purement et simplement prohiber leur usage.

… et les explications officieuses

Mais pour certains chercheurs, cette justification officielle est un peu l’arbre qui cache la forêt : d’autres explications, moins avouables pour les décisionnaires, auraient été passées sous silence. « Certains soupçonnaient que c’était pour nettoyer la ville avant l’Exposition universelle de 1964 », avance Cristian Petru Panaite, conservateur adjoint du New York Historical Society Museum and Library. Le tatouage faisait encore mauvais genre…

Mais la seconde explication officieuse est encore plus savoureuse. C’est toujours Cristian Petru Panaite (qui a consacré une exposition au tatouage à la fin des années 2010) qui la rapporte : un haut fonctionnaire de la ville éperdument amoureux de la femme d’un tatoueur aurait transformé sa passion en une vendetta personnelle… en faisant ainsi payer les conséquences à tous les tatoueurs. Le décret ne sera abrogé qu’en 1997, après 36 années de tatouages clandestins dans la métropole… n’en déplaise à l’amant éconduit.

 

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