En pleine crise du coronavirus, l’annulation du Mondial du Tatouage fait craindre aux organisateurs des conventions de tattoo à travers le pays de subir le même sort. Les Tatoueurs ont du Cœur tentent un point sur la question.
Ce que dit précisément l’arrêté préfectoral
Triste anniversaire que celui du Mondial du Tatouage. Les 13, 14 et 15 mars 2020, la convention parisienne devait souffler sa 10ème bougie au sein de la Grande Halle de La Villette. Six jours avant le coup d’envoi, un communiqué de presse émis par la préfecture de police est venu couper court à la fête :
Dans son arrêté, le préfet de police fait état de l’interdiction de « rassemblements de plus de 5 000 personnes en milieu clos »… tout en contredisant cette règle quelques lignes plus loin, admettant que « cet évènement rassemble moins de 5 000 personnes simultanément ».
La nature même du tatouage mise en cause
Pour la préfecture, le problème ne réside donc pas uniquement dans ce seuil, mais aussi dans « la nature des activités qui s’y déroulent ». Ce qu’il faut comprendre en filigrane ? Que l’institution parisienne voit dans le tattoo et dans ce qu’il véhicule – infractions cutanées, risques d’infections bactériennes et de virus transmissibles par le sang… –, un terreau dangereusement fertile à la contamination par le coronavirus.
Des invité·es qui dérangent
L’autre motif avancé par l’arrêté, c’est celui de « la présence de visiteurs nombreux en provenance de zones de circulation active du virus ». Conséquemment, il est logique de conclure que l’accueil de tatoueurs chinois, italiens ou encore coréens peut fortement compromettre la tenue d’une convention.
Une interdiction passée de 5 000 à 1 000 personnes
Aujourd’hui, alors que la suite des événements est plus qu’incertaine concernant le coronavirus et le Covid-19, les organisateurs de conventions de tatouage peuvent légitimement craindre pour leurs événements. L’arrêté préfectoral proscrit toute réunion de plus de 5 000 personnes « jusqu’au 31 mai 2020 » ; mais qui sait si cette date butoir ne sera pas encore repoussée ? En outre, ce ne sont désormais plus les rassemblements de 5 000 individus qui sont prohibés, mais ceux de 1 000 âmes seulement. À ce rythme, 2020 pourrait bien constituer une annus horribilis pour les conventions de tattoo…