En Birmanie, le retour en force du tattoo politique

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Alors que la Birmanie est en proie à l’incertitude depuis le coup d’État de février 2021, un signe de résistance est de plus en plus arboré par les jeunes du pays : le tatouage. Récit de l’association Les Tatoueurs ont du Cœur.

Février 2021 : un nouveau coup d’État en Birmanie

L’événement a retenti bien au-delà de la Birmanie, jusqu’en France. Le 1er février 2021, le pays d’Asie du sud-est continentale a été la proie d’un coup d’État menée par l’armée. Aung San Suu Kyi, célèbre chef du gouvernement, a été arrêtée ; de son côté, le commandant en chef Min Aung Hlaing s’est octroyé les pleins pouvoirs. Depuis, un puissant vent de révolte souffle sur Myanmar.

Présente dans les rues de toutes les grandes villes, à commencer par Rangoun ou la capitale Naypyidaw, cette contestation a aussi gagné les salons de tatouage. L’AFP prend l’exemple de Ko Sanay, tattoo shop dont la clientèle afflue pour s’y faire encrer des tatouages anti-dictature.

« Nous tiendrons jusqu’à la fin du monde »

Un lettrage est particulièrement populaire chez ces jeunes tatoué·es : « Kabar Ma Kyay Bu ». Tirée d’une célèbre chanson révolutionnaire, la phrase peut se traduire par :  » Nous tiendrons jusqu’à la fin du monde« . On la voit tatouée en noir ou en rouge dans les harmonieux caractères de l’alphabet birman.

Ce n’est pas la première fois que les tatouages politiques jouent un rôle aussi actif en Birmanie. À l’approche des premières élections démocratiques du pays en 2015, après quasiment un demi-siècle de régime militaire, se faire tatouer le visage de Aung San Suu Kyi était particulièrement tendance. Figure de l’opposition non violente à la dictature de son pays, elle fut lauréate du prix Nobel de la paix en 1991.

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