Atteinte d’un trouble autistique, Marine propose une expérience de tatouage unique alliant art et thérapie. Zoom sur son parcours signé Les Tatoueurs ont du Cœur.
Le tatouage comme thérapie
En février 2024, le journal Le Télégramme consacrait un article à la Briochine (de Saint-Brieuc) Marine Boiron. Pourquoi elle ? Parce que la jeune femme de 24 ans a mis en place des séances de tatouage à prix libre, pensées spécialement pour les personnes en quête de guérison ou de transformation, que ce soit après une reconstruction mammaire, pour dissimuler des cicatrices ou des brûlures. À travers ces gestes, elle espère les aider à faire face aux aléas de l’existence avec une nouvelle force.
Le dimanche 14 avril 2024, la tatoueuse organise une journée dédiée en faveur du refuge du Penthièvre et du Méné. L’ambition : proposer des tatouages flash ou des motifs personnalisés au profit de la cause animale !
De l’horlogerie au dessin intradermique
Marine, comme l’explique le journal, est atteinte d’un trouble autistique. Il y a seulement un an, l’isolement était son quotidien, et les sorties au restaurant, une épreuve. Aujourd’hui, elle est à la tête de son propre salon de tatouage, Muky Shop ; un accomplissement qui témoigne d’une évolution personnelle en tous points remarquables. Au média régional breton, Marine confie avoir toujours su qu’elle était différente, sans pouvoir mettre un nom sur ses ressentis. Jusqu’à ce que le diagnostic d’autisme soit posé et éclaire son parcours d’un jour nouveau.
Après une carrière dans la maroquinerie de luxe et l’horlogerie, Marine, qui cultive depuis sa plus tendre enfance une passion pour le dessin, s’est orientée vers le tattoo. N’en déplaise à ses défis quotidiens (notamment la gestion de son stress et de ses émotions), elle trouve dans l’acte de tatouer une forme de sérénité absolue, une bulle de concentration où ses inquiétudes s’estompent.