Dans le cadre de l’événement annuel Octobre rose, une initiative de l’association Sœurs d’encre permet à des survivantes du cancer du sein de se réapproprier leur corps à travers le tatouage.
Un nouveau départ grâce à l’encre
« Ce matin, je me suis regardée et je me suis dit : c’est la dernière fois que je vois ça. Il y a eu l’avant, et grâce à ce tatouage, il y aura l’après. » C’est avec ces mots, rapportés par le média local Sud Ouest, que Laure, guérie du cancer du sein depuis quatre ans, raconte son expérience du samedi 7 octobre 2023 au Radisson Blu de Bordeaux.
Elle n’est pas seule. Dix-neuf autres femmes partagent cette expérience avec elle ; le lendemain, elles seront 11. Malgré des histoires différentes, elles ont vécu les mêmes épreuves – de la bataille contre la maladie jusqu’à la décision concernant la reconstruction mammaire.
Au-delà de l’esthétique, une démarche symbolique
L’enjeu majeur ? Retrouver l’amour et l’acceptation de soi après que le cancer a laissé ses empreintes, aussi bien physiques que mentales. C’est muées par cette démarches qu’elles ont choisi l’encre.
Laura Kastel, membre active de Sœurs d’encre, ne sait que trop bien ce que ces femmes ressentent. Après avoir subi une mastectomie, elle a trouvé la guérison et l’acceptation à travers ses propres tatouages. Marie-Christine, elle, est bénévole et confie : « On ne remplace pas sa poitrine mais on raconte notre histoire ».
Un soutien médical et émotionnel
Il est essentiel de souligner que chaque tatouage est réalisé en tenant compte des préoccupations médicales. Les tissus, affaiblis par les traitements, nécessitent une attention particulière. En se faisant tatouer un lotus par Layne, Laure révèle que c’est son oncologue qui l’a introduite à cette idée. « Quand Layne a commencé à faire le motif, j’ai pleuré », confie-t-elle.
Autre point qui donne de quoi être optimiste : cette année, l’Assurance maladie a même pris en charge certains tatouages !