L’instituteur tatoué banni des classes maternelles : une décision juste ?

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Tatoué de la tête aux pieds, un professeur des écoles a accepté de ne plus enseigner en maternelle. Sa décision divise, puisque l’instituteur n’enfreint aucun règlement en vigueur au sein de l’Éducation nationale. Résumé signé de l’association Les Tatoueurs ont du Cœur.

Tattoo, enfance et société

Chez Les Tatoueurs ont du Cœur, nous mettons à profit notre réseau de tatoueurs bénévoles pour venir en aide à l’enfance. Chez Sylvain Helaine, il est aussi question de tattoos, d’enfants… et, pour sa part, de débat sociétal.

Surnommé « Freaky Hoody », l’homme exerce dans la fonction publique française en tant que professeur des écoles. Et accessoirement, il compte parmi les personnes les plus tatouées du pays. Depuis le mois de septembre 2020, l’homme a témoigné à plusieurs reprises à la télévision, à la radio et dans la presse de sa frustration. L’inspection académique lui a en effet retiré la charge de classes de maternelle.

Des tatouages pas assez « républicains » ?

Les raisons de cette mise en retrait, ce sont des plaintes émanant de parents d’élèves, gênés par l’apparence physique hors normes de Sylvain Helaine. Or, cette décision met l’Éducation nationale dans l’embarras, puisqu’en pleine polémique sur les tenues « républicaines » imposées aux élèves pour se rendre à l’école, le ministère a admis qu’il n’existait aujourd’hui « aucun texte législatif ou réglementaire encadrant spécifiquement la tenue des personnels enseignants ou leur apparence physique ».

Interrogées sur le cas particulier de « Freaky Hoody », les équipes de Jean-Michel Blanquer expliquent : « il semble que ses tatouages ne constituent pas un manquement à l’obligation de neutralité politique et religieuse ». Pourquoi, dès lors, a-t-il été enjoint à abandonner l’enseignement en maternelle ? À l’Éducation nationale, on parle d’une décision prise « en bonne intelligence ».

Pas d’interdiction légale, mais des ajustements au cas par cas

En résumé, rien ne peut en théorie empêcher un enseignant d’arborer de multiples tatouages, y compris lorsqu’il travaille avec de jeunes enfants. Mais devant le caractère très singulier de la présente situation, « un dialogue est instauré entre le rectorat et le professeur et un accord a été trouvé pour que [Sylvain Helaine] effectue ses remplacements devant des élèves de primaire et non de maternelle, qui pourraient en être effrayés ». Et vous, qu’en pensez-vous ?

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